Selon la préfecture du Rhône, le vol charter était composé de 185 personnes dont 59 enfants. Toutes de nationalités roumaines et macédoniennes. Roms pour l’immense majorité d’entre elles.
A Lyon, le 9 août, des Roms de Roumanie montent dans le car les conduisant vers un charter pour la Roumanie. Crédit : Laurent Burlet
Ces Roumains et Bulgares venaient de plusieurs départements (Rhône, Loire, Drôme, Isère, Hérault et Pyrénées Orientales) et sont tous renvoyés de manière « volontaire » vers leur pays.
Ce dispositif, intitulé « aide au retour humanitaire », est piloté par l’OFII (Office Français de l’immigration et de l’intégration) et prévoit le versement de 300 euros par adulte et 100 euros par enfant si la personne accepte de rentrer « volontairement » dans son pays.
Les associations considèrent que ces « retours volontaires » sont des expulsions du territoire déguisées permettant de « faire du chiffre ».
Présent ce mardi matin sur le lieu de leur regroupement à Lyon, dans le quartier de Perrache (2e arrondissement), Jean-Philippe du MRAP (mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), a expliqué que parmi ces « retours volontaires », se trouvaient plusieurs familles du campement la place Carnot que la préfecture avait évacuée la veille de la venue de Manuel Valls :
« La préfecture a relogé ces familles. Elles sont passées en procédure prioritaire pour leur demande d’asile et maintenant on les expulse ».
Le 13 septembre, 192 personnes avaient été renvoyées de la même manière au départ de Lyon. C’était le cas également le 9 août dernier.
Chargement des commentaires…