Franck Riboud, PDG de Danone, entouré à gauche de Jean-Jack Queyranne et à droite de Bruno Rambaudi, vice-président du Comitato transpadana, lors de la réunion bilatérale sur le projet Lyon-Turin le 13 septembre à Lyon. Crédit : Stéphane Guiochon / Maxppp.
L’association de défense de ce projet de ligne à grande vitesse reliant les deux côtés des Alpes rencontrait son homologue italien, Il comitato Transpadana représenté par son vice-président Bruno Rambaudi, dans une réunion extraordinaire qui c’est déroulée au siège de la Région Rhône-Alpes.
Une rencontre visant à “planter le décor avant le sommet Franco-italien de décembre prochain entre François Hollande et Mario Monti”, comme l’a rappelé Franck Riboud. Et afin que ce sommet bilatéral “ne se contente pas de faire simplement un point sur l’avancement du projet”, la transalpine et la transpadana ont rédigé une déclaration commune “en faveur de la nouvelle liaison” destinée aux dirigeants des deux pays.
Le Lyon-Turin, une “cause sacrée”
Dans cette résolution, les deux organismes défenseurs du projet demandent à “procéder dès que possible à la ratification de l’accord signé le 30 janvier”, “l’utilisation pleine du financement européen déjà disponible pour poursuivre les chantiers préparatoires” et “finaliser l’accord définitif de réalisation du tunnel de base Franco-Italien”, long de 57 kilomètres et qualifié par Franck Riboud de “locomotive” du projet global (chiffré à hauteur de 8,2 milliards d’euros dont 40 % devraient être financés par l’Europe).
Le président de la région Rhône-Alpes, Jean-Jack Queyranne, qui accueillait la rencontre, parle du Lyon-Turin comme d’une “cause sacrée”. Après avoir levé les doutes nés cet été quant à la remise en cause du projet, il a tenu à souligner que lors de sa rencontre de la veille avec François Hollande (à l’occasion de la réunion des président de régions à l’Elysée), il lui aurait glissé à l’oreille: “le Lyon-Turin c’est maintenant”. De quoi faire grincer les dents des opposants au projet, très actifs côté italien. Ces derniers prévoient une action de contestation le 29 septembre prochain sur l’un des chantiers italiens et pensent venir à Lyon lors de la rencontre des deux chefs d’Etat.

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