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Le Conseil municipal de Lyon vote l’efficacité de la vidéosurveillance

Ce lundi 2 juillet 2012, le conseil municipal de Lyon a voté un plan d’extension de la vidéosurveillance. Sont concernés : les secteurs des Rives de Saône, Gerland/Debourg et le futur parc Sergent Blandan pour un coût de 750 000 euros. L’objectif étant d’atteindre d’ici fin 2013/début 2014 les 300 caméras.

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Mais il a surtout été question de l’efficacité de la vidéosurveillance. Et hormis les élus Europe Ecologie – Les Verts (EELV) et, dans une moindre mesure, communistes, tous sont convaincus de l’efficacité de ce que certains ont désormais pris l’habitude d’appeler la vidéoprotection. Récit.

 

Le PS comme l’UMP, convaincus de l’efficacité de la vidéosurveillance

En charge du dossier le premier adjoint (PS) en charge de la sécurité, Jean-Louis Touraine (par ailleurs député du Rhône), a affirmé qu’il n’était pas nécessaire d’attendre l’étude universitaire, lancée il y a un an et financée par la Ville de Lyon, pour être convaincu « des efficacités » de la vidéosurveillance. A trois niveaux :

  • Pour la rapidité de l’intervention des secours
  • Pour l’élucidation des affaires
  • Pour la modération des actions délictueuses

Jean-Louis Touraine a toutefois modéré son propos en ajoutant que, concernant la prévention, il peut y avoir un déplacement de la délinquance des zones vidéosurveillance vers des zones qui ne le sont pas.

Les élus UMP sont aussi convaincus de l’efficacité. Mais, contrairement à l’élu socialiste, surtout en matière de prévention. Par la voix d’un des chefs de file de l’opposition municipale, Michel Havard, l’UMP a notamment affirmé :

« Bien sûr il est difficile d’évaluer l’impact de la vidéosurveillance sur la baisse de la délinquance (…). Nous sommes convaincus qu’elle participe à la prévention de façon importante ».

 

Collomb : « Une grande efficacité »

Le maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb ne pouvait resté muet sur ce dossier. Puisqu’il ne cesse de répéter que la vidéosurveillance est une réponse au « mal-être » des habitants des quartiers considérés comme « sensibles ».
Anticipant l’intervention des élus écolos, Gérard Collomb a cité une dizaine d’affaires d’agressions physiques ou de deals de drogues résolus, nous dit-il, grâce à la vidéosurveillance.
Mais il ajoute qu’il faut accompagner la « vidéoprotection » par une Charte d’éthique. Pour que ce développement ne soit pas attentatoire aux libertés individuelles. Laquelle charte vient également d’être refondue pour gagner en précision. Elle a également été adoptée ce lundi par le conseil municipal.

 

Les écolos votent contre la vidéosurveillance

Le groupe EELV s’est appuyé sur deux études pour contester l’efficacité de la vidéosurveillance défendue du PS à l’UMP en passant par le centre :

L’élue écolo Maguitte Chichereau-Dinguirard, qui s’est exprimée sur le sujet, cite quelques constats tirés de cette dernière étude :

  • Les agents ne visionnent pas toutes les caméras.
  • Des lieux privés ne sont pas occultés, comme ils devraient l’être, car les programmes informatiques ne sont pas actualisés.
  • Des activités ludiques dans certaines rues distraient les video-surveillants.
  • Environ 1/3 des lieux équipés ne sont jamais vidéo-surveillés.

L’élue précise que la CRC évalue le coût de fonctionnement de la vidéo surveillance pour la Ville de Lyon entre 1 million et 2,4 millions, « ce qui équivaut au coût d’au moins 50 emplois de policiers municipaux ilotiers », précise-t-elle.

Hormis les écolos (qui ont voté contre) et les communistes (qui se sont abstenus en attendant les résultats de l’étude universitaire), tous les élus ont voté pour l’extension de la vidéosurveillance. La preuve, une fois de plus, que cette question dépasse le clivage gauche/droite.


#Délinquance

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