La mobilisation en faveur de Sevil Sevimli s’organise. A 14h se tiendra dimanche place Jean Macé un rassemblement de soutien à cette étudiante lyonnaise de 21 ans. Partie en échange Erasmus à l’université Anadolu d’Eskisehir (300km au sud-est d’Istanbul), elle est emprisonnée depuis un mois, comme le rapporte Libération.fr.
Elle est accusée d’appartenir au Parti-Front de libération du peuple révolutionnaire (DHKP-C), un mouvement d’extrême-gauche considéré comme terroriste et interdit en Turquie. D’après Sinem Elmas, une amie d’enfance qui anime le comité de soutien depuis Belleville, l’étudiante risquerait « jusqu’à douze ans de prison ».
L’avocat de Sevil Sevimli, qui n’a pas accès au dossier en vertu d’une loi antiterroriste de 2006, estime pourtant que la justice turque maintient la jeune fille en détention sans aucune preuve.
Selon lui, les interrogatoires n’ont porté que sur sa participation à des manifestations, notamment à celle du 1er mai, à des concerts et à des commémorations organisés par des mouvements orientés à l’extrême-gauche, mais uniquement « des activités publiques et légales », a-t-il expliqué à Libération.
L’étudiante possède par ailleurs la double nationalité franco-turque, précise Europe1.fr. Un statut non reconnu en Turquie pour qui elle n’est donc qu’une citoyenne comme une autre. Une situation qui risque de compliquer un peu plus les démarches effectuées par l’ambassade de France à Ankara.
Sevil Sevimli n’est cependant pas la seule concernée. Pour le seul mois de mai, près de 130 étudiants auraient été arrêtés en Turquie, essentiellement des Kurdes, et environ 700 seraient actuellement emprisonnés, estime France Info.
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