Un bus était ce mercredi spécialement affrété pour faire le tour du chantier du Grand Stade de l’OL, à Décines, sur le terrain du Montout. Il est parti sans nous. On ne s’est pas avoués vaincus, et nous sommes allés sur place par nos moyens. Le chantier, on l’a donc vu de près puisqu’on s’est garé dedans. Et on a pu assister aux côtés des ouvriers à l’arrivée du fameux bus, sur les abords du chantier et, à sa suite, d’une flotte de voitures de police.
« C’est qui ? Un ministre ? » nous a demandé l’un d’eux. « Tout ça pour Aulas ? » En effet, un petit comité d’accueil composé d’opposants au projet d’OL land s’était préparé à cette venue inespérée du président du club de foot, auquel ils avaient réservé quelques mots doux. Nous, en dehors du bus, on les a entendus de près. Dans un langage fleuri, des habitants du quartier, des « indignés » postés sur le terrain du dernier fermier de Décines qui doit être exproprié, ont exprimé leur colère, à l’aide de pancartes, de mimiques et de gestes assez clairs. La police a procédé à l’arrestation musclée du plus énervé d’entre eux.
Et concernant le chantier ? Pour le moment, il s’agit d’une grosse motte de terre circonscrite, hérissée de pelleteuses et de casques jaunes. Jean-Michel Aulas espère voir le match d’ouverture du prochain Euro s’y dérouler en 2016.

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