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Après la grève : le Grand Lyon vote le nouveau marché de la collecte des déchets

Un  seul vote contre

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Après 17 jours de grève des éboueurs, l’intersyndicale* avait demandé aux élus de la communauté urbaine de « prendre toutes leurs responsabilités » en votant contre ce que les syndicats considèrent comme « la privatisation de la collecte des déchets de Lyon et Villeurbanne ».

Ce lundi 16 mars, les délégués syndicaux étaient présents pour assister au vote du conseil communautaire. Mais, contrairement à leurs souhaits, le marché de collecte des ordures ménagères a été adopté, sans grandes difficultés, pour une durée de cinq ans, soit jusqu’en 2017.
Les heureuses entreprises élues sont :

  • Lot n° 1 (Lyon 1er, 2e, 4e, 5e et 9e) : SITA-Lyon (ex-SITA-Mos, groupe Suez Environnement, qui avait déjà une partie du marché passé en 2007) pour un montant de 30 113 817,85 euros TTC.
  • Lot n° 2 (Lyon 3e, 7e et 8e) : le groupement Pizzorno/Dragui (nouveaux venus dans le marché de la collecte lyonnaise) pour un montant de 34 988 013,46 euros TTC.
  • Lot n° 3 (Lyon 6e et Villeurbanne) : SITA-Lyon pour un montant de 25 117 992,38 euros TTC.

 

Le perdant serait donc Veolia Environnement, l’un des sortants qui avait candidaté à sa propre succession, mais qui n’a pas été sélectionné. Trop cher, selon Les Echos.

Pour autant, le prix à la tonne passent de 83 euros TTC (pour l’ancien marché, inclus les 9 euros de frais de contrôle) à 105, 5 euros soit une augmentation de 27%. Et le vice-président à la propreté, Thierry Philip de préciser qu’il « reste inférieur au coût de la tonne en régie qui est de 134,5 euros ».

 

Sans surprise, les groupes PS et Synergies (les « petits maires » de l’Ouest lyonnais) ont voté pour, ainsi qu’une partie des groupes UMP, centristes et Europe-Ecologie/Les Verts (EELV). Les autres membres de ces groupes s’étant abstenus.

Les plus fervents défenseurs du maintien de Lyon et Villeurbanne en régie, à savoir les groupes PC et Gaec, se sont également abstenus à l’exception du communiste Jacky Albrand qui a voté contre.
Membres de la majorité, les groupes PC et Gaec, par la voix de Roland Jacquet, menaçaient de voter contre, si Gérard Collomb ne créait pas une « commission politique » sur la collecte des déchets, pour « réfléchir à ce service public », à l’image de ce qui se pratique actuellement avec la gestion de l’eau.

Le président du Grand Lyon l’a acceptée sans problème et les communistes se sont abstenus.

Lors des prises de parole, s’est illustré le député-maire (UMP) de Caluire, Philippe Cochet qui a promis :

« si je suis réélu député en juin, je déposerai une proposition de loi sur le service minimum de la collecte des déchets ».

 

Une déclaration qui a vivement fait réagir le secrétaire général de la CGT-propreté, Djamel Mohamed :

« Il faut rappeler à Monsieur Cochet que le droit de grève est inscrit dans la constitution ».

 

Gérard Collomb pouvait tranquillement conclure en réaffirmant son aversion pour le « tout privé » ou le « tout régie publique ». L’idée majeure qui dicte sa politique en matière de délégation de service public, notamment sur le dossier de la gestion de l’eau :

« L’équilibre 50/50 entre la régie et les entreprises privées n’a jamais été remis en cause. Car le privé et la régie doivent se challenger mutuellement ».

 

*CGT, UGICT-CGT, FNACT-CFTC, CFDT, FO, FA-FPT, UNSA


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