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On connaît surtout ta musique, moins ton implication dans les cosmétiques…
Ca marche super bien ! J’ai d’abord commencé dans les cosmétiques. Puis je me suis dit : « Tiens, comment toucher un public plus grand ? ». Je me suis donc mis à jouer des disques. Mais c’était désuet par rapport à mon vrai métier qui est de fabriquer des produits pour le visage. Je suis à fond dans la beauté. Ça se voit d’ailleurs, je fais très attention à mon look. J’essaie d’avoir une gueule pas fatiguée. C’est mon truc les cosmétiques.
J’utilise personnellement des anti-cernes Garnier et j’en suis assez content…
C’est vrai que ça marche bien. Mais moi, le problème, c’est que j’ai des yeux de cocker, donc les anticernes, ce n’est pas forcément le truc qui marche le mieux. À la fin, ça dilate la peau et ce n’est pas génial.
Tu dois avoir un accès privilégié à certains produits…
Oui, j’utilise des choses que vous ne connaissez pas les gars. J’ai quasiment une dizaine d’années d’avance. Le problème, c’est qu’on teste sur des gens et des animaux, et donc il y a quelques animaux qui ne sont pas contents. Ils n’aiment pas ça.
Ça foire un peu de temps en temps ?
C’est vrai. Mais on teste beaucoup sur des Shar-Peï, sur les trucs qui ont vraiment une grosse peau. En fin de compte, l’idée s’est de transformer un Shar-Peï en Boxer.
Cette ligne de gros liftings ne va sortir que pour les animaux?
Ah non ! C’est testé sur des animaux, mais c’est pour les humains. Normalement, dans les laboratoires, ils testent sur des rats. Mais le rat, ce n’est pas propre. Tu ne peux pas dire à une cliente qui achète nos produits : « on a testé sur un rat. » C’est plus classe de dire qu’on a testé sur un chien.
Oui, puis les Shar-Peï, c’est quand même beaucoup plus classe…
Mais ça ne sent pas bon un Shar-Peï. Ça suinte entre les plis. Et d’ailleurs, on est en train de faire un produit pour les hommes qui ne se lavent pas beaucoup.
Ah oui ? Un déodorant anti-pli ?
Exactement ! Tu comprends où on le met (dit-il en montrant son entrejambe) ?
Ouais, ouais… Dans les plis quoi.
Voilà !
En exclusivité, je pense que bientôt, nous aurons la nouvelle ligne de Laurent Garnier…
Ah non, non, non ! Je ne mets pas mon prénom, ce n’est que « Garnier ».
Comme tu es chaque année au festival Nuits Sonores, le directeur m’a dit qu’il allait, vraisemblablement, te filer une baraque à frites la prochaine fois…
Ah ! Ça peut être sympa de faire des frites, des saucisses et des gaufres. Parce que, j’ai déjà fait de la restauration. Je ne faisais pas forcément que des frites, mais c’est vrai que revenir aux racines, aux roots… Ou alors, on va peut-être faire d’autres produits. Qu’est ce qu’on pourrait faire ? Des andouillettes frites ?
Un truc bien lyonnais quoi…
(Rires) Je n’allais pas dire lyonnais, mais plutôt expérimental. C’est-à-dire qu’on est dans un festival qui innove, alors après les chefs qui font la cuisine moléculaire, je pense que ce serait intéressant de reprendre des produits du terroir, les mixer : Lapin aux huîtres, Andouillette frites sauce chocolat. Et puis après, ce qui serait bien, c’est que je fasse des expériences avec mes produits « Garnier ».
Ah oui ! L’anti-pli pour resserrer l’andouillette par exemple.
Tu prends un poulet, tu le fourres avec des radis. Tu prends l’anti-pli, tu rajoutes un peu de Savora. Tu le mets au four une demi-heure…
Et tu invites des potes, après ils ne reviennent plus ! T’es tranquille…
Je ne sais pas si on va faire ça aux Nuits Sonores, parce que l’année d’après, il n’y aura plus personne… Mais moi, même si c’est pour faire des frites, j’aimerais bien revenir, parce que j’aime ce festival.
Aller plus loin
Echo Sonore #100 avec Laurent Garnier. Le 21 décembre à la Plateforme, Lyon 3e.
www.nuits-sonores.com
www.laurentgarnier.com
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